Le blog de Nicole Jung

Aujourd’hui, les habitants de Katmandou ont ressorti leur parapluie mais, après les deux derniers jours de pluie, c’est pour se protéger du soleil !!

Arnold nous quitte pour continuer sa collection de photos en Inde, le veinard ! L’aventure se termine pour nous autres. Quartier libre pour la dernière journée. Il reste quelques roupies à dépenser et des cadeaux à acheter.

Dans l'après-midi Sanjaya vient en moto nous dire au revoir et à 17h, un minibus nous emmène à l’aéroport. Dhanee nous offre l’écharpe tibétaine jaune avant de nous quitter. Au revoir, Dhanee.

Après un trek où chacun a trouvé un nouveau souffle, après des rencontres qui ont ouvert nos horizons, nous voilà empêtrés dans d’interminables formalités douanières. C’est encore plus épuisant que notre randonnée !

A 20h20, nous décollons. Après un vol de 5h, nous retrouvons la chaleur écrasante de Doha au Qatar. La nuit sera courte dans le somptueux hôtel «Al Liwan Suites» avant un nouveau vol de 6h jusqu’à Francfort.

L’aventure au Népal est terminée. Dans nos bagages, nous rapportons une riche provision de souvenirs inoubliables et d’émotions fortes, des éclats radieux de rires et d’amitié … et même quelques brins de « persil népalais». Ca plane !

J’ai eu le bonheur de rencontrer un nombre important de népalais

qui m’ont réservé les mêmes égards de générosité et d'hospitalité,

la même authenticité, les mêmes sourires malgré la pauvreté.

Une belle leçon de vie... à méditer...

Je suis venue au Népal pour donner et j'ai tant reçu !

           A 8 h, nous partons pour le village des enfants, Panauti. 2 heures de route en minibus. Mais le voyage ne paraît pas long. Après la circulation infernale de Katmandou, nous découvrons la campagne, les villages entourés de rizières, les taudis et les dépôts d’ordures sauvages.

Panauti est un village aux maisons dispersées dans un environnement verdoyant et paisible. Il pleut mais le sourire des enfants qui nous accueillent au PCH, le Panauti Children Home, est un vrai rayon de soleil. Certains de nous retrouvent avec émotion leur filleul. Les jeunes nous font visiter leurs chambres puis nous emmènent à la découverte de leur village. Tout en marchant, on échange nos idées, nos expériences.

On photographie les vieilles maisons, le moulin, les jolies pagodes au bord de la rivière, des trésors architecturaux préservés grâce à l’aide française. On fait aussi un tour au festival de Dasain, la plus grande fête hindouiste qui dure deux semaines. Là, chacun de nous trouve un petit cadeau pour son jeune guide aux différents stands des artisans.

Le temps file. Il faut rapidement retourner au PCH. Quelqu’un suggère un raccourci à travers les rizières. Chouette idée….car très vite, nous pataugeons et dérapons tous dans la gadoue. Nous voilà propres !

A 15 h 00, nous retrouvons la Maison des enfants. Les deux didis et quelques jeunes nous ont préparé un dal bhat. Nous sommes gâtés. Que de gentillesse dans le service des enfants et les derniers échanges. A 16 h 30, il faut déjà repartir, riches d’une expérience inoubliable.

Pour notre dernier soir à Katmandou, nous partageons notre dîner avec Dhanee et sa famille au «Duddle Rum», l’immense restaurant des trekkeurs tapissé de cartons en forme de pied où figurent les valeureux exploits et les noms des différents groupes de touristes. Nous ne manquons pas d’accrocher notre propre pied «Les trekkeurs d’Alsace-Népal» au mur ! Quelle ambiance dans le «Duddle Rum» bourré de convives. Rires et chants retentissent et nous assourdissent. Impossible de discuter et le service est lent. Encore un piège à touristes.

       L’orage a troublé la sérénité de notre nuit. Des trombes d’eau se sont abattues sur Pokhara. Et c’est sous la pluie que nous quittons l’hôtel à 9 h.

A 9h30, nous décollons dans un petit avion de 30 places de la Yeti Airlines. Le vol nous offre de belles vues sur Pokhara et Katmandou. Nicole et Dhanee nous attendent à l’aéroport. C’est bon de se revoir. Que de souvenirs à partager.

Quelle surprise, quel ravissement chaque matin. Les cimes blanches de la chaîne des Annapurnas, cachées la veille par le brouillard ou les nuages, surgissent devant nous comme par magie dans le ciel clair.

A 8 h 30 Avanti ! Mingma nous avait parlé d’une descente mais quelque chose a dû nous échapper. Nous voilà encore en train de grimpatouiller. Des marches, toujours des marches pour atteindre 2100 m. Là-haut, à Deorali Lodge des panneaux annoncent : « Belle vue sur Pokhara ». Hélas, après le soleil du matin, nous voilà plongés dans une mer de brouillard. Il faudra repasser pour la «  nice view ».

Après Deorali, on commence à descendre. Pas facile. Les dalles et les marches sont glissantes. On se concentre pour ne pas valser dans le décor. Tiens, il pleut maintenant ! On sort les capes de pluie et, à 11 h, on finit par se réfugier dans un Lodge à Pothana, histoire de se réchauffer avec une tasse de thé.

Bon, la pluie s’est arrêtée : on peut continuer notre descente jusqu’à Dhampus à 1770 m. Non loin du village, deux enfants nous accueillent avec «Resam piriri». Très mignon. Plus loin, un vrai comité d’accueil d’une dizaine d’enfants a entonné le même air  !!! Pas tout à fait désintéressés, les mômes… Ils attendent «a sweet», «a pen», «money» comme tous les autres enfants que nous avons croisés durant le trek.

A Dhampus, le chef a préparé des «momos». On adore. Des Tibétains en quête « d’un little business » ont préparé des étals avec des bijoux en pierre, des bibelots en métal… On marchande, on craque, on achète. Ah, les pièges à touristes….

Enfin, c’est la descente non stop, interminable. Ultime effort car après la traversée des rizières, des escaliers traîtres nous conduisent à Phedi où notre trek se termine à 16 h.

Voici la vallée, la rivière, les commerces, les concerts de klaxons, l’agitation … qui nous ramènent brutalement à la réalité. Un minibus nous emmène à Pokhara, à l’hôtel «Holy Shiva» construit autour d’un joli jardin calme à la végétation luxuriante, non loin du tumulte de la ville. L’heure de la séparation a sonné : nos accompagnateurs nous quittent.

Installation dans les chambres. Douche chaude ! On se dépêche car la nuit tombe vite et un tour au lac s’impose encore. Dans le rues de Pokhara, les échoppes sont souvent éclairées à la bougie – délestage oblige -. Sur les rives du lac, on répare des voitures et des motos. Des huiles s’étalent sur le sol. L’odeur est nauséabonde. On s’assied un peu au bord du lac. Seules les lucioles apportent un peu de romantisme dans ce décor. Peut-être vaut-il d’ailleurs mieux voir le lac «by night». Décidément Pokhara ne correspond pas à la jolie image des cartes postales représentant la ville.

Réveil à 8h en meilleure forme sauf que je ne peux plus avaler de beignets qui m’ont l’air de plus en plus gras.

Première sortie de la journée chez les filles dont 6 d’entres elles, Jeet Maya, Kabita, Passang, Sanju, Sahara et Rajeshori sont en congés et nous font visiter leur 3 pièces, propres et très bien rangés. Krishna Maya, Maddhu et Sita travaillent. Je leur ai amené des colliers, des bracelets et des eaux de toilette (françaises !)et Rajeshori me montre la poupée que je lui ai envoyé il y a 7 ans.

Nous prochaine étape nous emmène quelques dizaines de kilomètres plus loin chez Nor Badur et Umesh, puis chez Surendra (Rajendra) et Sonam et enfin chez Suraz.

Nous rendons aussi visite à Samala, la sœur de Sanjaya, qui a accueilli les grandes avant qu’elles ne déménagent à Talchhekhel. Samala a 2 filles, Salsa et Elsa, et un petit garçon de 15 mois qui s’appelle Sujal.

Après avoir mangé un potage aux nouilles et Sanjaya son traditionnel dal-bhat nous rencontrons Krishna Maya et Maddhu sur leur lieu de travail. Elles décorent des abat-jour tandis que leurs collègues dessinent des masques.

Et pour terminer la tournée nous nous arrêtons au «Beauty Parlor » où Binda travaille comme esthéticienne. Elle a le temps de me faire un nettoyage facial, un massage du dos ainsi qu’une pressothérapie.

Je me sens d’attaque pour repartir à Thamel et acheter de l’artisanat. Nous sommes chargés comme des sherpas et déposons le tout à l’hôtel Samsara que je vais retrouver demain.

J’ai eu mon premier sms …le groupe est arrivé à POKHARA … ce sera ma dernière nuit seule.

6 h. Hop ! On saute dans nos chaussures de rando et en avant ! Il faut que nous partions tôt car nous avons négocié un détour par les «  Hot Springs » avec Mingma. Hélas, ce n’est pas la forme olympique pour Petra et finalement, nous ne partons qu’à 8 h.

Si hier nous avons grimpé jusqu’à Chhomrong, aujourd’hui il faut descendre à travers la forêt. A la première halte, après Jhinu Danda, notre guide propose de constituer deux groupes : les amateurs de trempette peuvent descendre aux «  Hot Springs » et les autres peuvent se reposer. Petra choisit évidemment la pause. Jean-Claude aussi. Il nous abandonne lâchement : une sieste sur une banquette en bois et une canette de bière suffiront à son bonheur. Les trekkeurs motivés dévalent donc vers les sources à travers une jungle saturée d’humidité. Le sentier est moussu et glissant. Attention ! Trop tard : Yvon a chuté mais s’en tire avec une égratignure. Ouf ! Notre petit détour d’une heure en valait la peine. Le paysage est enchanteur.

Dans le creux de la vallée coule un torrent tumultueux et sur les berges trois bassins d’eau chaude attendent les baigneurs. De l’eau suinte et ruisselle des rochers environnants. Francis n’y résiste pas. Plouf , dans le 1^er bassin et plouf, dans le 2^e ! Il est vite suivi par Arnold. Bernard se contente d’un bain de pied comme Isabelle et moi. Gérard fusille des photos.

Mais trêve de plaisanterie, il faut partir et se repayer une volée de marches pour rejoindre Petra, Jean-Claude et Mingma et gagner Landruk, un autre village gurung.

Le sentier dévale de nouveau vers la Modi Khola. Quelle descente interminable. Tiens, un Lodge au bord de l’eau. Il est 12 h 15. Sans doute, déjeunerons nous là. Hélas, non ! A New Bridge, un long pont suspendu traverse la rivière.

Après le pont, pas de surprise : le sentier monte sec. Pas de problème. Restons zen. La végétation change : encore quelques bambous mais aussi des bananiers, des palmiers… Des cascades bondissent ici et là. De somptueux papillons tourbillonnent dans des clairières couvertes d’herbe douce. Paysage radieux où la vie foisonne.

On s’élève, on longe les rizières, on retrouve quelques habitations. Le soleil tape. Nous commençons à peiner et nous croyons à une plaisanterie lorsque Danbar nous annonce, avec un large sourire, qu’il reste encore une heure de trek. Une heure, alors que nous sommes à bout de souffle, affamés, assoiffés !!

C’est à 14 h, trempés de sueur, que nous arrivons au Lodge le plus haut perché de Landruk : «  le Shiva ». Vite, vite, une bière !! Vite, vite le repas : omelette, frites et salade de chou. Cela ne suffit pas à rassasier Isabelle et Bernard. Après une telle marche, rien ne les arrête : ils s’offrent encore un apple pie qui calle bien l’estomac.

Il nous reste bien 1 h 30 à crapahuter avant d’arriver au village de Tolka perché à 1680 m. C‘est au Lodge de Tolka que nous allons fêter notre dernière soirée de trek. Avec un dal bhat au menu, bien évidemment ! Puis nous invitons guide, sherpas et porteurs qui nous ont si sympathiquement accompagnés. Nous leur offrons des vêtements, selon la coutume, une enveloppe et toute notre gratitude. Moment d’émotion. La fête peut commencer avec « Resam piriri » et d’autres chants népalais. Ohhri, le jeune porteur ouvre la danse et chacun s’y met. L’ambiance est chaleureuse. A nous maintenant de chanter ! Nous rassemblons nos souvenirs de « Frère Jacques », « Chevaliers de la table ronde »…. et poussons la chansonnette. Pas trop loin cependant : l’entraînement nous manque. Mingma nous propose alors un Mustang Café. Ca ne se refuse pas. Pas besoin d’entraînement pour cela.

L’heure avance. Dix heures passées ! Belle soirée ! Grand ciel étoilé !

Après avoir bu mon thé et mangé mes beignets Rajeshori me rejoint et nous nous baladons dans PATAN.

Nous rendons visite à une de ses co-locataires, Sita, qui travaille dans une pharmacie de 6h du matin à 6h30 de l’après-midi pour 2.500 Roupies par mois. Dès que son patron arrive, elle nous accompagne pour aller à Durbar Square, place très animée avec une dizaine de temples tous plus beaux les uns que les autres, dédiés aux divinités locales.

A midi elle retourne à la pharmacie et nous mangeons le dal-bhat dans la belle-famille de Sanjaya. A peine le repas terminé je ne me sens pas très bien (courbatures, fièvre, …). J’ai droit à une potion magique (mélange de thé et de piment) et l’on m’impose du repos. Je ne sais pas si c’est la potion ou la sieste mais à mon réveil en fin d’après-midi je me sens prête pour entamer le programme prévu.

Pour commencer nous avons 10 kilomètres à faire en moto pour aller chez Som et Govinda. Sanjaya m’achète un masque parce que la poussière, la pollution et les gaz d’échappement n’arrangent pas ma toux. Govinda est tout seul, son frère, qui récolte du riz, nous rejoindra plus tard. Leur mère est encore à KATHMANDU où elle fait des ménages tandis que leur père picole au village ...

Retour en ville où nous rencontrons Samjhana qui habite avec son frère et sa mère Lila didi. Parbati, qui enseigne à la Kami School, passe Dasain avec eux.

Nous avions prévu de passer chez les filles ce soir mais comme je suis un peu fatiguée nous repoussons la visite à demain matin.

Comme d’hab, le petit groupe se met en route à 8 h pour engager une longue descente de 4 h. On retraverse la jungle humide et il faut remonter à Sinuwa où nous déjeunons à 12 h 30. Mingma a compris qu’on saturait un peu pour les pâtes et nous a commandé un dal bhat. Il nous faudra des forces pour la dernière partie du parcours.

De Sinuwa à Chhomrong, c’est simple : on descend, on descend jusqu’au fond de la vallée, on traverse la Chomrong Khola, et on remonte 2236 marches ! Bernard les a comptées ! Et quand on pense que certaines marches étaient si hautes qu’elles méritaient d’être comptées double…

La haie d’honneur et les applaudissements manquent à notre arrivée … mais nos efforts sont récompensés. Isabelle et Petra qui ont déniché des escargots à la cannelle et des torsades au chocolat nous offrent un super Kaffee- Kuchen au «International Guest House» que nous retrouvons avec plaisir.

Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Le dîner est royal : soupe aux orties, pizza et beignets aux pommes ! Voilà les joueurs de cartes en forme pour passer aux choses sérieuses.

A 4h du matin je me fais réveiller pour des tambours, des cymbales et bien sûr des coups de feu. Je me rendors après ce vacarme et me lève à 6h30. Il pleut mais je prends tout de même mon petit déjeuner sur la terrasse.

Sanjaya me cherche à 8h et m’emmène en moto au PCH. Nous retrouvons les grandes qui ont droit à leur «school fees» et leur argent de poche augmenté de 200 Roupies pour Dasain.

A 11h30 nous prenons le bus pour KATMANDOU tout aussi folklorique que celui de GORKHA. Une heure et demie plus tard (pour 35 kilomètres) nous arrivons au terminus. De là un taxi nous emmène à l’hôtel Samsara où je fais l’échange de quelques vêtements propres. Je suis à nouveau happée par la vie qui grouille dans les ruelles sales et polluées. Difficile d'échapper aux bruits des klaxons, aux sollicitations des marchands qui ont mille et une choses à vendre.

Après le déjeuner à Thamel nous attaquons notre «tournée» qui nous amène tout d’abord chez les grands de GORKHA qui vont dans une école à KATMANDOU :

- Nirmala a fait venir ses copines Rupa et Kabita. Elles sont très contentes de nous voir et pendant que nous prenons le thé elles se choisissent des habits ramenés de France. Il y a même des habits de bébé puisque Kabita attend un heureux événement pour le mois prochain.

- Manjita est malheureusement absente. Elle est partie la veille rejoindre sa famille à GORKHA.

- Ganga et Kissan sont absents eux aussi. Ils sont partis en trekking avec un groupe mais nous rencontrons Yam Badur qui occupe le même studio.

- Dhan Kumari vient d’emménager dans un logement neuf. Elle y habite avec sa mère, son frère, ses 2 sœurs et son beau-frère. L’une des sœurs, qui a accouché il y a 3 jours, se repose dans la même pièce avec son bébé. J’ai le droit de le prendre dans mes bras … c’est le plus petit népalais que j’ai rencontré.

- Indira partage un 6 m2 avec son frère Sambhu. Ils n’ont pas les moyens mais aimeraient tant déménager dans un logement plus grand.

Puis chez les externes de KATMANDOU :

- Ayush que nous surprenons dans sa sieste. Il est très ému en nous voyant et moi aussi à le voir s’exprimer en langages des signes avec sa maman. Elle nous traduit la conversation pendant que nous buvons un coca. Il est actuellement en classe 4 avec de bons résultats scolaires. Son grand frère est présent aussi mais sa sœur, Asha (que nous avons soutenue jusqu’à l’année dernière), vit à POKHARA avec son mari et sa petite fille. Leur père travaille en Angleterre depuis 8 ans, leur envoie de l’argent de temps en temps mais n’est jamais rentré.

- nous rencontrons Laxmi dans son école, la Children’s Model School où elle est interne. Elle est en classe 10 et n’aime pas trop les mathématiques.

- Dolma est en classe 7 avec d’excellents résultats scolaires. Elle nous attend avec son oncle à BODHNATH. Cette ville, qui est considérée comme le sanctuaire du bouddhisme, abrite le plus grand et le plus impressionnant stupa du Népal. Je suis sous le charme de ce lieu magique et paisible. Il y règne une ambiance relaxante qui inspire à la méditation.

Il est 18h30, nous dînons dans un restaurant où tout le personnel est sourd-muet et rentrons sur PATAN dormir dans la belle-famille de Sanjaya. Demain matin il doit se rendre très tôt à PANAUTI mais sera de retour pour 13h.

6h30. Après une nuit en pointillés, c’est aujourd’hui que nous montons à 4200 m, au ABC, l’ Annapurna Base Camp. Ce sont notre marathonien Bernard et notre alpiniste Francis qui prennent la tête derrière le sherpa. On les sent très impatients de galoper vers les cimes.

La piste traverse une vallée glaciaire herbeuse et grimpe doucement. L’altitude ralentit notre pas. Mais à 8h15, après 2 heures de grimpette, au bout du trek, au bout du rêve, nous atteignons le Lodge de l’Annapurna à 4200m. Le temps est clair, le paysage grandiose. Sur le ciel bleu se détachent les pics blancs de l’Annapurna Sud (7200 m ), de l’Annapurna I (8090 m ) , du Gangapurna ( 7460 m ), de l’Annapurna III ( 7940 m ) et, tout à l’Est, le fameux Macchapuchre avec sa cime en queue de poisson ( 6995 m ). Moment unique. Moment magique. Les photographes en profitent pour immortaliser cet instant près du stupa bouddhique.

Nous avons bien mérité notre petit déj en plein air, dans le sanctuaire des dieux !

Vers 10h15, nous quittons le ABC les yeux ravis et le cœur ému. Et c’est le début d’une longue descente vers MBC où nous avalons un plat de macaronis bien piquant, vers Deurali, vers Himalaya Lodge. En tout, 4 h de descente.

Cependant, le temps a changé. Des nappes de brouillard obscurcissent le paysage. A Himalaya Lodge, les chambres ont de nouveau de l’électricité mais, pour la toilette, il faut choisir entre la douche froide ou le seau d’eau chaude payant. Dans le dining room surpeuplé, on a encore droit à une soupe et des spaghettis. Mamma mia, quel régime ! On se console avec une goutte de schnaps. Francis espère bien trouver encore quelques partenaires pour une revanche aux cartes mais l’écho est faible. Les uns sont crevés, les autres ont le mal des montagnes.